Les Incas ont dominé le sud du Pérou du 13ème au 16ème avec une période d’apogée durant les 100 ans précédant l’arrivée des Conquistadors. A cette époque l’Empire Inca s’étendait de Quito au nord à Santiago et Mendoza en Argentine au Sud, comprenant le Pérou et la Bolivie. La capitale des « quatre parties du monde » était la ville de Cuzco.
A leur arrivée au Pérou en 1532, les Conquistadors, avec à leur tête Francisco Pizarro, profitent d’une lutte fratricide entre les deux frères héritiers du royaume à la mort de Huayna Capac : Atahualpa et Huascar. Ils capturent Atahualpa. Malgré la rançon en or réclamée et obtenue, ils exécutent l’Inca (Atahualpa s’étant converti au christianisme, il échappe au bucher et finit strangulé…). Les Conquistadors s’établissent alors à Cuzco, pillent et détruisent les temples, symboles du paganisme, s’approprient les terres et les femmes et élèvent couvents et églises. Ils s’appuient pour cela sur toute la logistique mise en place par les Incas : administration, organisation sociale, voies de communication. Les Incas, convertis au christianisme, conservent leur langue (le Quechua) et nombres de leurs anciennes croyances. Pendant plusieurs années après l’arrivée des Espagnols on continue à vénérer les momies Incas dans le temple du soleil à Cuzco,mais aussi le soleil, la lune et les étoiles et l’arc-en-ciel.
Cuzco est le reflet vivant de cette histoire. La plupart des bâtiments sont construits sur des fondations incas, les églises se sont élevées aux emplacements des temples, les ruelles étroites sont bordées de ces pierres de taille parfaitement ajustées, les maisons des Conquistadors ont remplacé les demeures de la noblesse inca, le couvent a remplacé la « maison des vierges ». La ville est bien préservée et on s’imagine assez bien ce qu’elle pouvait être il y a 300 ans. Bien sûr, elle est envahie par les touristes mais reste agréable. On a aimé flâner dans ses ruelles abruptes et étroites, et sur les places aux pieds des églises.
Si Cuzco est magnifique, la région regorge de sites incas qui reflètent la richesse et la puissance de ce qu’était l’Empire. Nous avons parcouru la vallée sacrée :
- La forteresse de Sacsayhuaman aux blocs de pierre gigantesques
- Les ruines de Pisac construites sur un éperon rocheux, aux terrasses vertigineuses
- Les villages de Chinchero et de Maras sur les hauts plateaux
- Le laboratoire agricole de Moray et les salières
- Les ruines de Ollantaytambo qui dominent la vallée et son village inca quasi intact
Tous ces sites représentent des prouesses architecturales (les tailleurs de pierre et les bâtisseurs de murs apprécieront..) dans des montagnes absolument grandioses. On ne s’en est pas lassé…
Heureusement parce qu’on gardait le meilleur pour la fin : le Machu Picchu.
Pourtant, la journée avait plutôt mal commencé : malgré une ascension au petit matin, une foule de touristes empressés nous attendait à l’entrée, dans le brouillard et la pluie...
Nous commençons notre visite par l’ascension vertigineuse du Huayna Picchu (sommet qui domine le site sur toutes vos cartes postales…). Arrivés au sommet, le brouillard qui se lève nous laisse apercevoir un paysage grandiose. Le site est immense et dépasse tout ce que nous avions imaginé. Alors bien sûr, là encore, il y a beaucoup de monde, mais la beauté et la magie du site n’en sont pas altérées. Le Machu Picchu surpasse tous les autres sites que nous avons vus par sa taille et sa majesté, le tout dans un lieu fabuleux.On ne doit pas être les premiers à le dire ...
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