samedi 16 octobre 2010

Dasain

Après tous ces jours dans la montagne, nous passons quelques jours à Pokhara, au bord du lac. Les sommets enneigés ne sont pas loin, mais c’est déjà un retour à la civilisation.










Nous sommes en pleine effervescence du festival de Dasain, le plus important festival hindou de l’année au Népal. On célèbre Durga et le triomphe du bien sur le mal. Les familles se retrouvent, les temples grouillent d’une foule colorée, et, clou du spectacle, on sacrifie aux dieux poulets, chèvres et buffles. Les troupeaux de chèvres sont descendus de la montagne ces derniers jours, les abords des villes prennent des allures de foires aux bestiaux, on croise les chèvres à l’arrière des voitures, sur les motos ou tirées en laisse, et, dans les temples, le sang coule abondamment…




































A Kathmandu, nous ne manquons pas une visite à la célèbre pagode tibétaine de Baudha, histoire de réciter encore quelques « Aum mani padmé um », dans la foule de lama et de pèlerins qui se presse.



















La ville s’est vidée de ses habitants en cette période de festival, les vitrines sont closes, il pleut… On dirait que la ville toute entière s’est faite à l’image de notre moral, un peu morose… c’est déjà le départ…

vendredi 15 octobre 2010

Annapurnas, premiers 8000

Retour à Kathmandu après 3 semaines autour et au cœur du massif des Annapurnas. Ce fut l’occasion pour nous, non pas comme Herzog de vaincre le premier sommet à plus de 8000m d’altitude, mais d’apercevoir nos premiers sommets Himalayens culminant à plus de 8000m. On chemine en effet entre les massifs du Manaslu (8156m), de l’Annapurna (8091m) et du Dhaulagiri (8167m), dont les cimes enneigées nous dominent souvent de plus de 4000 à 6000m !
On marche sur les chemins empruntés de longue date pour les échanges commerciaux entre l’Inde et le Tibet le long de vallées profondes ponctuées de villages en pierres accrochés à la montagne. En l’absence de route, les denrées montent encore aujourd’hui vers ces villages à dos d’homme ou grâce aux caravanes d’ânes. Mais on suit aussi les traces de l’expédition de Maurice Herzog qui sillonna ces vallées en 1950 à la recherche d’un accès vers le Dhaulagiri avant de se rabattre sur l’Annapurna.


La première partie du trek suit les chemins le long de la très encaissée vallée de la Marsyandi jusqu’à Manang. On s’élève progressivement à travers les villages, les rizières, puis les champs d’orge et de cannabis… La vallée est habitée par des minorités bouddhistes d’origine tibétaine. Les chemins sont ponctués de chortens, constructions de pierre, où s’entassent des pierres gravées de prière. A l’entrée des villages, on tourne les moulins de prières en entonnant le « aum mani padmé um » et sur les toits flottent les drapeaux afin que les prières s’envolent avec le vent. Dans ce pays très largement hindouiste, on se sent ici très proche du Tibet.



































































Après Manang le chemin s’élève en direction du Thorung La, col situé à 5416m. On le franchit dans le petit matin clair et froid avec les premiers rayons du soleil.



















































Le col sépare deux vallées complètement différentes. On redescend vers Muktinath, porte d’entrée vers la vallée du Mustang et haut lieu de pèlerinage hindou. Ici le paysage est desséché, les drapeaux de prière disparaissent. On suit la vallée large et profonde de la Kali Gandaki route principale des échanges avec le Tibet. De ce côté-ci une route chaotique et poussiéreuse relie désormais les villages.


































On retrouve progressivement les rizières même la forêt humide de nuage. Les vues sur le Dhaulagiri et l’Annapurna sont époustouflantes.




















































La dernière partie de notre périple nous conduit au cœur du massif de l’Annapurna, le Sanctuaire, à 4130m d’altitude. Là ce sont plus d’une demi-douzaine de sommets de plus de 6500m qui nous dominent. On ne peut pas s’empêcher de rêver …