vendredi 30 juillet 2010

Trajet en Malaisie

Plongée dans la mer des Célèbes

C’est les vacances ! Nous nous sommes offert quelques jours de plongée sur les îles autour de Sipadan dans la mer des Célèbes.




























Les sites sont à la hauteur de leur réputation. On plonge dans une eau à 30°C sur des récifs étonnants de couleurs et de diversité. Les tortues viennent à notre rencontre à chaque plongée. Ici, on voit rarement des grosses bestioles, mais le corail foisonne de crustacés minuscules, de nudibranches aux couleurs psychédéliques, de coquillages et des habituels poissons de récifs multicolores.























Nous quittons déjà la Malaisie pour Bangkok où nous devons rejoindre Olivier (un des frères de Pascale) et Maïwenn.




lundi 26 juillet 2010

Paradis perdu

Nous revenons un peu déçus de quelques jours dans la jungle le long de la rivière Kinabatangan.


Il faut dire que nous gardions un souvenir ému de notre séjour dans la forêt amazonienne au côté de notre guide Gerson. Souvenez-vous, c’était lui, le fou de la machette, qui nous attrapait des crocodiles à mains nues, nous emmenait à la pêche aux piranhas et camper dans la forêt vierge.


Il faut dire qu’on nous avait fait rêver de la jungle de Bornéo en nous parlant d’éléphants, de rhinocéros pygmées, de pangolins et de léopard… enfin, de quoi satisfaire la curiosité des plus blasés.


Malheureusement, les palmiers remplacent la jungle de Bornéo. L’enfer vert est en train de disparaitre. Les quelques singes et oiseaux qu’on peut encore observer se cantonnent aux poches de forêt entre les plantations de palmiers. La Malaisie est le premier producteur d’huile de palme au monde et celle-ci est l’huile végétale la plus consommée au monde. Les palmeraies, hyper-rentables, sont un véritable cauchemar écologique conduisant à la disparition rapide de la forêt tropicale et de toutes les espèces qu’elle abrite.












Malgré ce triste constat nous avons observé au moins 5 espèces de singes au bord de la rivière et aperçu dans la nuit l’œil d’un crocodile. Il nous a manqué le frisson d’aventure que nous avions éprouvé dans forêt amazonienne.








vendredi 23 juillet 2010

Sandakan

Nous avons survolé le Sultanat de Brunei pour nous rendre à Sabah, l'extrémité nord de Bornéo. Un long trajet en bus, au pied du surprenant Mont Kinabalu (4100m dominant la forêt tropicale), nous a conduits à Sandakan au bord de la mer de Sulu. Par sa proximité avec les Philippines, ce grand port de pêche occupe une position stratégique.












Pour nous, c'est l'occasion de se promener dans le marché. Depuis le début de ce voyage, les marchés sont une valeur sure : pour les rencontres sympatiques, pour la découverte des produits locaux (dont la plupart des noms resteront mystérieux) et pour les dégustations de mets extraordinaires. Le marché de Sandakan ne nous a pas déçus avec ses étals de poissons tropicaux, ses paniers de calamars, ses pyramides de fruits exotiques.



jeudi 22 juillet 2010

En remontant le fleuve

Nous avons quitté Kuching pour nous enfoncer dans la jungle, en remontant le fleuve Batang Rajang. Ici, on est loin des barges qui se trainent sur l’Amazone, la norme est aux speedboats : impressionnants engins fuselés de 3000 chevaux, filant sur le fleuve, entre les troncs flottants, à plus de 40 nœuds. Jusqu’à Kapit, les berges portent les stigmates de l’exploitation forestière intensive : nombreuses scieries, péniches chargées de bois, larges trouées dans la forêt.






























A Kapit nous avons trouvé un guide de la tribu Iban pour nous amener découvrir une « longhouse » et y passer la nuit. Les longhouses sont les maisons communautaires traditionnelles de cette partie de Bornéo. Construites tout en longueur, elles hébergent jusqu’à 50 familles. Le terme « long » ne fait pas référence à la taille de la maison mais se traduit par une idée de convergence. On distingue une partie avant commune, lieu de vie, de rencontre et de travail, et une partie privative où chaque famille possède un logement privatif. Généralement, les familles ont un lien de parenté ; un chef est élu pour les décisions importantes.






























Les Ibans ont longtemps été des chasseurs de têtes. Même si cette pratique est officiellement arrêtée, les têtes, chargées d’un puissant pouvoir, sont toujours exposées devant les portes d’entrée. Les hommes arborent d’impressionnants tatouages et ne se séparent jamais de leur machette… ce qui crée son petit effet.
























Nous avons été reçus comme à la maison et dégusté les spécialités de la jungle (python, poulet cuit dans le bambou, pousses de fougères et cochon sauvage) arrosées de vin de riz artisanal. Ne parlant pas un mot d’Iban, nous nous sommes contentés du langage des signes. Les cartes postales de la maison (Sainte-Suzanne, le Cap Sicié et les Embiez) ont créé notre petit succès et sont passées entre toutes les mains à l’heure du thé.





















Nous avons poursuivi la remontée jusqu’à Belaga, petit ville endormie où les 4x4 de luxe des forestiers côtoient les plus traditionnels des natifs. Cette portion de la rivière est connue pour les rapides de Pelagus, franchissables uniquement lorsque l’eau est suffisamment haute. Le passage ne dure que 10 minutes, mais, sur le toit d’un speedboat lancé à pleine puissance, on est quand même soulagé quand enfin le flot se calme.