dimanche 29 août 2010

Phnom Penh

Nous avons commencé notre découverte du Cambodge par sa capitale, Phnom Penh. Evacuée et laissée à l’abandon en 1975, la ville se reconstruit aujourd’hui dans l’anarchie de l’ouverture au capitalisme. C’est un mélange de bâtisses coloniales délabrées et d’immeubles clinquants. On y croise, plus que partout ailleurs, des enfants des rues crasseux et des 4x4 flambant neufs…


Pour nous, cette étape a aussi été l’occasion de se confronter à la réalité du génocide perpétré par les Khmers Rouges. 30 ans après, à l’heure où les responsables Khmers Rouges comparaissent pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, il est toujours bon de rappeler quelques faits et chiffres :
- Les Khmers Rouges arrivent au pouvoir après près de 10 ans de guérilla dans un Cambodge fragilisé et bombardé largement par les Américains (dégâts collatéraux de la guerre du Vietnam).
- Après l’occupation de Phnom Penh, le 17 avril 1975, l’intégralité de sa population est déportée dans les campagnes.
- Ce régime de terreur conduit à l’exécution sommaire de dizaine de milliers de personnes et à l’asservissement de l’ensemble de la population qui périra d’épuisement, de faim et de maladie.
- Le régime tombe en 1979 après l’occupation du pays par les Vietnamiens.
- En moins de 4 ans, les chiffres les plus raisonnables estiment à 2 millions les décès imputables au régime, soit 25% de la population du pays, parmi lesquels la quasi-totalité de ses intellectuels (instituteurs, professeurs, ingénieurs, médecins…).


A Phnom Penh on visite le centre de détention de Tuol Sleng ou S-21, ancien lycée transformé en centre de torture que dirigeait le fameux Duch, et Choeung Ek, charniers, où furent exécutés hommes, femmes et enfants « opposants » au régime… images souvent insoutenables…
Cette plongée en enfer nous a aussi beaucoup interrogés. Comme toujours devant de telles horreurs, de telles absurdités de l’histoire, beaucoup de questions et d’interrogations nous viennent à l’esprit. Un court article de blog n’est surement pas suffisant pour en faire le tour.
Cette histoire nous semble incroyablement récente (après tout 30 ans c’est rien !) et le regard que nous portons sur le Cambodge ne peut y être indifférent. Pour ne pas en rester là, nous continuons à lire pour comprendre l’inimaginable…

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