Navimag

Nous rêvions de ce trajet en bateau depuis longtemps, nous avons passé 4 jours exceptionnels … mais pas du tout comme nous l’avions imaginé !

Le bateau est parti à l’aube de Puerto Natales avec à son bord 150 passagers et surtout, ce qui est sa vocation première, du fret. Mais qu’est-ce qu’on peut bien ramener de Patagonie ? … des camions de vaches. Ça nous a rappelé notre voyage sur le rio Ucayali au Pérou.







Le premier jour, nous sommes impressionnés par les manœuvres du bateau qui se faufile, entre les innombrables îles, dans des chenaux étroits. Le temps ne nous surprend pas beaucoup : il pleut, il vente, il fait froid, le ciel est bas. On réalise pourquoi ces montagnes sont encore parmi les territoires les moins explorés au monde. Malgré tout le capitaine nous fait la surprise de détourner le bateau au fond d’un fjord pour s’approcher au plus près du glacier Skua qui tombe dans la mer. Les morceaux de glace qui flottent à la surface heurtent la coque avec un bruit impressionnant.




Le lendemain, le temps magnifique nous permet de descendre à terre dans le minuscule village de pêcheurs de Puerto Eden. Ce village isolé n’est relié au monde que par le ferry, qui, selon la météo, ne peut pas toujours faire escale. Nous n’y passons qu’une heure mais l’ambiance de « bout du monde » est inégalable.





Ce deuxième jour devait être le plus redoutable avec la traversée, en haute mer, du Golfe des Penas où il n’est pas rare de rencontrer des creux de 7 à 9 mètres. Contre toute attente, et au désespoir des amateurs de sensations fortes, le temps est resté magnifique et la traversée a probablement été la plus calme de la saison.







Le dernier jour les shorts et les maillots avaient définitivement remplacé les doudounes et les bonnets… transformant notre brise glace en Princess of Pacific ! Seuls les volcans enneigés nous rappelaient discrètement la latitude. Les apéros se sont répétés sur le pont, joyeusement accompagnés par Eloïse et Adib que nous aurions pu croiser dans l’est parisien avant de les rencontrer par hasard à Puerto Natales.











Enfin n’oublions pas d’évoquer l’inoubliable soirée Bingo de cette croisière et la déception de Fred qui se voyait déjà quittant le bateau avec une polaire Navimag !



Avec cette croisière idyllique s’achève notre périple en Patagonie. Cette remontée vers le nord nous rapproche de la fin de notre voyage en Amérique du Sud… ce qui nous rend un peu mélancoliques.